Amelia, qui était si petite qu’elle pouvait tenir dans la paume de sa mère, est morte à 20 semaines pendant qu’elle était dans le ventre de sa mère.
Les médecins ont brisé les eaux de Charlie et après presque une journée de travail, elle est arrivée, toute petite mais parfaite.
Pendant près de 14 heures, Charlie et son partenaire James se sont assis avec leur fille, lui chantant des chansons et caressant son minuscule visage.
C’était parfait », dit-elle.
Amelia, ma fille chérie, a été une surprise très attendue.
J’ai découvert que j’étais enceinte le 1er avril de l’année dernière et lorsque je l’ai dit pour la première fois à mon partenaire James il a été stupéfait – il a même pensé que c’était une blague de poisson d’avril.
On m’avait diagnostiqué une maladie de la thyroïde, je n’avais donc pas remarqué que mes symptômes de grossesse se rapprochaient de moi.
Mais finalement, les nausées et la fatigue sont devenues trop fortes, ce qui m’a obligée à faire un test de grossesse.
Il a révélé que j’étais enceinte de neuf semaines. J’étais vraiment choquée et je n’avais aucune idée de la façon dont nous allions nous débrouiller avec quatre enfants.
Mais il n’y avait aucun doute que nous allions la garder.
Une échographie de 12 semaines à l’hôpital Raigmore d’Inverness a prouvé qu’elle était parfaite, même si je ne connaissais pas son sexe à ce moment-là.
Et quand nous l’avons dit aux garçons, mon beau-fils Logan, de 10 ans, Dylan, de 7 ans, et Jaden, de 3 ans, je m’attendais à ce qu’ils soient ravis.
Nous voulons une soeur maman » ont-ils dit. Je pense qu’ils voulaient juste emménager dans une chambre et avoir des lits superposés.
La grossesse s’est déroulée normalement et tout semblait bien se passer.
Les médecins n’étaient pas inquiets, et nous non plus.
Mais le 18 juin, lors de mon examen de 19 semaines, on nous a dit que quelque chose n’allait pas.
C’était clair presque instantanément après que du gel ait été appliqué sur mon ventre.
Lorsque ma sage-femme a quitté la pièce, un médecin a été appelé et les images ont été examinées de plus près.
En apprenant que nous avions une fille – comme le voulaient les garçons – nous avons également appris qu’elle souffrait probablement du syndrome d’Edwards.
Les bébés souffrant du syndrome d’Edwards naissent souvent petits et souffrent de malformations cardiaques.
Quand les médecins m’ont dit que si ma fille arrivait à terme, elle ne vivrait que cinq minutes, j’ai senti mon cœur se briser.
J’étais absolument détruite.
Quelques jours plus tard, nous nous sommes rendus dans un hôpital plus grand à Aberdeen où l’on nous a appris qu’elle souffrait également de spina-bifida.
C’est le moment où la colonne vertébrale et la moelle épinière d’un bébé ne se développent pas correctement dans l’utérus, ce qui provoque une brèche dans la colonne vertébrale.
Cela peut provoquer une paralysie et une incontinence.
Nous avons prié pour que les médecins puissent l’opérer dans mon utérus, comme ils peuvent le faire dans certains cas de spina-bifida, mais malheureusement elle n’était pas candidate.
Puis, à 20 semaines, il y a eu une terrible nouvelle.
Lors d’une échographie, nous avons appris qu’elle était décédée. Son cœur avait tout simplement cessé de battre.
On m’a dit que je devais l’accoucher et que je pouvais soit attendre le travail – qui devait avoir lieu dans la semaine – soit être provoqué.
Je voulais tellement la rencontrer que j’ai opté pour cette dernière solution.
Lorsque les médecins de l’hôpital d’Inverness m’ont fait perdre les eaux, mon cœur a eu mal. Je savais que je ne ramènerais pas ma fille à la maison, que je ne la présenterais pas à ses frères et que je ne changerais pas sa couche.
Il a fallu quelques jours pour que les contractions commencent et chaque coup était une agonie – non seulement physique mais aussi émotionnelle.
Enfin, le 27 juin à 5h36 du matin, après 20 heures de travail, elle est arrivée, toute petite mais elle était parfaite.
Les infirmières l’ont nettoyée et l’ont couverte d’une couverture, puis l’ont placée doucement dans la paume de ma main.
Elle était si petite qu’elle tenait du poignet au bout des doigts.
En la regardant, mon cœur s’est rempli d’amour.
Le personnel de l’hôpital m’a demandé si je voulais qu’on m’apporte un lit de bébé et j’ai dit oui, pensant que c’était juste un petit lit.
Mais j’ai appris qu’il s’agissait en fait d’un lit de bébé glacé dans lequel les enfants mort-nés pouvaient rester, donc ils restaient en vie.
Pendant les 13 heures qui ont suivi, je n’ai pas quitté le chevet de ma fille.
Je lui ai caressé la tête, embrassé ses petites mains et chanté You Are My Sunshine
Lui dire au revoir est déchirant, mais je suis si heureuse d’avoir pu passer cette journée avec elle.
Elle n’avait que 20 semaines, elle était minuscule mais parfaite.
À son enterrement, j’ai lu un poème que je lui ai écrit.
