Le curcuma : un trésor doré… qui peut piéger vos reins ?

Publié le 10 avril 2025
Le curcuma : un trésor doré… qui peut piéger vos reins ?

Utilisé depuis des siècles dans les médecines traditionnelles, le curcuma est partout : dans vos plats, vos infusions, voire vos compléments alimentaires. Cette poudre dorée, symbole de santé et de vitalité, est devenue la star des cuisines saines. Mais un détail inquiète de plus en plus les spécialistes : cette épice, pourtant naturelle, pourrait être un faux-ami pour vos reins… surtout si vous l’associez à certains aliments ou médicaments. Curieux ? Vous devriez l’être.

Le curcuma : entre bienfaits puissants et vigilance rénale

Le curcuma doit sa popularité à la curcumine, une molécule aux effets anti-inflammatoires et antioxydants puissants. On la recommande pour soulager les douleurs articulaires, booster l’immunité ou encore améliorer la digestion. Mais comme le dit si bien le proverbe : “Trop de curcuma, tue le curcuma”.

En effet, consommé en excès, il peut augmenter le taux d’oxalates dans l’organisme. Ces substances, une fois présentes en trop grande quantité dans l’urine, se lient au calcium et forment des cristaux : les fameux calculs rénaux. Un peu comme si l’on mélangeait des pierres et du sable dans un tuyau… vous imaginez les dégâts !

Quels aliments éviter avec le curcuma ?

Le danger ne vient pas uniquement du curcuma lui-même, mais aussi de son association avec certains aliments riches en oxalates. Parmi les coupables, on retrouve :

  • Les épinards : souvent plébiscités dans les smoothies « healthy », ils sont très riches en oxalates.
  • Les betteraves : colorées et sucrées, elles sont pourtant à limiter.
  • Le céleri et les blettes : légumes stars de l’hiver, mais peu recommandés en excès.
  • Les fèves et champignons : discrètement riches en oxalates aussi.

Manger ces aliments de temps en temps n’est pas un problème. Mais si vous les consommez régulièrement avec du curcuma, le risque augmente. Pensez à varier les menus !

Attention aux médicaments : des interactions à ne pas ignorer

Le curcuma, en complément alimentaire notamment, n’est pas anodin. Il peut interagir avec certains traitements, et pas des moindres :

  • Les anticoagulants : comme la warfarine. Le curcuma accentue l’effet anticoagulant et peut provoquer des saignements.
  • Les antidiabétiques : il peut abaisser encore plus le taux de sucre, au risque de déclencher une hypoglycémie.

Autrement dit, si vous prenez un traitement médical, mieux vaut consulter votre médecin avant de jouer les apprentis herboristes.

Comment consommer le curcuma sans risque ?

Voici quelques conseils simples pour profiter des bienfaits du curcuma en toute sécurité :

  1. Modération avant tout

Utilisez-le comme une épice, pour parfumer vos plats, sans en abuser. Une pincée suffit à faire du bien.

  1. Attention aux compléments

Les gélules concentrées en curcumine peuvent contenir des doses très élevées. Elles doivent être prises uniquement sur avis médical, surtout en cas d’antécédents de calculs rénaux.

  1. Équilibrez votre alimentation

Limitez les aliments riches en oxalates si vous avez un terrain favorable aux calculs. Buvez suffisamment d’eau, et misez sur des légumes pauvres en oxalates comme les courgettes, les concombres ou les carottes.

En résumé : le curcuma, oui, mais en conscience

Le curcuma reste un allié précieux pour votre santé, mais comme tout super-aliment, il demande un peu de bon sens. En évitant les excès, les mauvaises combinaisons alimentaires et en restant à l’écoute de votre corps, vous pourrez en profiter sans mettre vos reins en danger. Alors, prêt à continuer à savourer votre curry préféré, mais en toute sécurité ?