Vous vous levez fatigué·e tous les matins ? Ce que ça peut révéler sur votre santé (et comment y remédier)

Publié le 11 avril 2025
Vous vous levez fatigué·e tous les matins ? Ce que ça peut révéler sur votre santé (et comment y remédier)

Vous avez beau dormir 7, 8, parfois même 9 heures… le matin, c’est toujours la même rengaine : vous vous levez épuisé·e, comme si la nuit n’avait servi à rien. Ce n’est pas juste une histoire de flemme ou de mauvais réveil. Derrière cette fatigue matinale persistante, il peut y avoir des causes bien réelles, parfois surprenantes. Et surtout : des solutions simples à mettre en place.

Dormir beaucoup ne veut pas dire bien dormir

On confond souvent quantité de sommeil et qualité. Et pourtant, passer 8 heures au lit ne garantit pas forcément un vrai repos. Parfois, on dort « mal » sans même s’en rendre compte : micro-réveils fréquents, respiration irrégulière, ou encore des cycles de sommeil qui ne vont pas jusqu’au bout.

Un signe qui ne trompe pas : si vous vous sentez vidé·e dès le réveil, même après une « grasse mat’ ». Vous vivez peut-être un sommeil fragmenté. Dans ce cas, deux options : demander à votre moitié si elle·il vous entend gigoter ou respirer bizarrement la nuit, ou bien tester une appli de suivi du sommeil (certaines sont assez bluffantes). Autre astuce simple : noter pendant une semaine vos horaires, sensations au réveil, nuits agitées… Ça peut déjà donner des indices.

Et si vraiment le doute persiste, un médecin du sommeil peut faire un examen plus poussé (la fameuse polysomnographie) pour détecter un éventuel trouble, comme une apnée légère.

Petit piège à éviter : se dire qu’on va « rattraper » en dormant plus. Si le sommeil est de mauvaise qualité, ce n’est pas le temps passé au lit qui changera grand-chose.

Quand le mental ne lâche pas prise la nuit

Le stress, l’anxiété, la fameuse charge mentale… Tous ces éléments peuvent sérieusement plomber la qualité du sommeil. Et ce, même si vous vous endormez rapidement. L’hyperactivité cérébrale (penser à tout, tout le temps) empêche d’entrer en sommeil profond. Résultat : on se réveille plus fatigué·e qu’en se couchant.

Certains signes sont révélateurs : réveils nocturnes sans raison, mâchoires crispées, tension dans les épaules dès le matin… Pas besoin de tout révolutionner pour aller mieux : quelques gestes simples peuvent faire la différence. Par exemple, pratiquer la cohérence cardiaque avant de dormir (trois minutes suffisent), écrire ce qui trotte dans la tête dans un petit carnet, ou encore suivre une méditation guidée allongé·e au calme.

Autre truc facile à tester : couper les écrans au moins 30 minutes avant de se coucher. Lumière tamisée, petite lecture tranquille… Rien que ça, parfois, ça change tout.

À noter : les somnifères en automédication, c’est non. Ils peuvent perturber vos cycles naturels, et masquer le vrai souci.

Et pour les parents de jeunes enfants ? Oui, la fatigue mentale peut être énorme. Ne pas hésiter à en parler, à demander du relais. Ce n’est pas « normal » d’être épuisé·e tout le temps.

Et si c’était le signe d’un vrai souci de santé ?

Parfois, cette fatigue qui colle au corps cache un trouble médical. Si elle dure depuis plusieurs semaines sans explication évidente, un petit check-up s’impose. Il peut s’agir d’une carence en fer, en vitamine D, d’un souci de thyroïde ou même d’un diabète débutant.

Un simple bilan sanguin et un test thyroïdien suffisent souvent pour y voir plus clair. L’INSERM le rappelle : une carence en fer, même légère, peut vous laisser KO, même après une bonne nuit.

On a trop vite fait de dire « c’est le stress », ou « c’est l’âge ». Mais ce n’est pas toujours si simple.

Des petits gestes qui font de grandes différences

Si vous voulez vous réveiller plus léger·e, commencez par tester des ajustements faciles : programmer votre réveil en fin de cycle de sommeil (plutôt 7h30 que 7h00, parfois ça change tout), aérer la chambre, baisser un peu la température (18-19°C, c’est l’idéal), tamiser les lumières une heure avant d’aller au lit…

Au réveil, la lumière naturelle, une douche tiède (puis fraîche), un bon petit-déj’ riche en protéines (œufs, fromage blanc, pain complet…) peuvent vraiment donner un coup de boost.

Et si vous êtes tenté·e par le naturel, pensez aux infusions de valériane ou de passiflore (mais toujours avec l’avis d’un·e pro de santé). Les huiles essentielles, elles, sont à éviter pour les enfants et femmes enceintes sans validation médicale.

Dernier petit plus : un réveil simulateur d’aube. Ça peut sembler gadget, mais beaucoup trouvent que ça rend les matins plus doux.

Voilà, vous avez toutes les clés pour retrouver des réveils plus sereins. Et rappelez-vous : écouter son corps, c’est déjà le début du mieux.