Quand faut-il éviter le gingembre ?

Publié le 17 avril 2025
Quand faut-il éviter le gingembre ?

On l’adore dans nos infusions hivernales, nos plats exotiques ou pour faciliter notre digestion. Le gingembre, avec sa saveur piquante et ses vertus bien connues, semble être un allié santé incontournable. Pourtant, saviez-vous que dans certains cas, il pourrait ne pas vous convenir du tout ? Certaines conditions de santé rendent cette racine moins inoffensive qu’il n’y paraît. Voici pourquoi il est bon d’y réfléchir à deux fois avant d’en faire un réflexe quotidien.

Le gingembre et les traitements anticoagulants : un mélange à surveiller

Imaginez vouloir fluidifier le trafic sur une autoroute déjà vide : cela peut devenir dangereux. C’est un peu la même chose avec le gingembre et les médicaments anticoagulants. En effet, cette racine possède des propriétés qui fluidifient le sang, ce qui est utile pour prévenir certains troubles cardiovasculaires. Mais si vous prenez déjà des traitements comme l’aspirine ou les anticoagulants oraux type warfarine, l’effet peut se cumuler et augmenter le risque de saignement. Un simple complément naturel peut alors devenir problématique.

Gingembre et calculs biliaires : une stimulation parfois indésirable

Le gingembre stimule la production de bile, ce qui est excellent pour la digestion… sauf si vous avez des calculs biliaires. Dans ce cas, cela revient à attiser un feu déjà bien vif. La surproduction de bile peut aggraver les douleurs et provoquer des complications. Si vous êtes concerné(e), mieux vaut discuter avec votre médecin avant d’ajouter cette épice à votre cuisine.

Baisse de tension et cœur fragile : prudence sur la racine

On vante souvent les effets hypotenseurs du gingembre. Et pour cause : il aide à réguler la pression artérielle. Mais si votre tension est déjà basse ou si vous suivez un traitement pour un trouble cardiaque, cela peut déséquilibrer votre organisme. Trop de gingembre, et une chute de tension pourrait survenir de manière imprévisible. Mieux vaut l’utiliser avec parcimonie et toujours sous avis médical.

Enceinte ? Le gingembre oui, mais pas à haute dose

On le conseille souvent contre les nausées du premier trimestre. Et c’est vrai, il peut s’avérer efficace. Mais à l’approche de l’accouchement, le gingembre pourrait poser problème. Il peut augmenter légèrement le risque de saignement, surtout si consommé en grande quantité. Un peu comme certains aliments déconseillés pendant la grossesse, mieux vaut être prudente. Consommez-le modérément, et demandez conseil à votre sage-femme ou médecin.

Estomac sensible : le gingembre peut être irritant

Si vous êtes du genre à redouter les plats un peu relevés, attention au gingembre. Bien qu’il puisse calmer les nausées ou les ballonnements, il peut aussi, en excès, irriter la paroi de l’estomac. Pour les personnes souffrant d’ulcères ou de gastrites, cette racine peut accentuer les douleurs. Comme du jus de citron sur une plaie, mieux vaut l’éviter ou le consommer avec délicatesse.

Quelques conseils simples pour profiter du gingembre sans risque

  • Commencez par petites doses : quelques lamelles dans une tisane suffisent pour tester votre tolérance.
  • Privilégiez le gingembre frais : moins concentré que les versions en poudre ou en extrait.
  • Soyez à l’écoute de votre corps : en cas d’inconfort, réduisez ou arrêtez sa consommation.
  • Demandez l’avis d’un professionnel de santé : particulièrement si vous prenez un traitement ou avez des antécédents médicaux.

Un allié santé, à manier avec intelligence

Le gingembre reste une merveille de la nature, mais comme toute bonne chose, il demande un peu de discernement. À l’image d’un couteau bien aiguisé, il peut être très utile, mais doit être manié avec précaution. En écoutant votre corps et en prenant les bons réflexes, vous pourrez en tirer tous les bienfaits… sans les inconvénients.