Le risque de cancer de la prostate augmente de 45 % chez les hommes en raison d’une pratique courante

Publié le 18 avril 2025
Le risque de cancer de la prostate augmente de 45 % chez les hommes en raison d'une pratique courante

Jean, âgé de 55 ans, se sent en pleine forme. Il fait du vélo le week-end, mange équilibré, et n’a jamais eu de souci de santé majeur. Son médecin lui parle depuis des années d’un examen de la prostate, mais il repousse toujours : « Ce n’est pas pour moi, je suis en bonne santé ! ». Pourtant, cette confiance pourrait lui coûter cher. Une récente étude menée en Europe révèle que ne pas effectuer de dépistage régulier du cancer de la prostate augmente de 45 % le risque de décès lié à cette maladie. Un chiffre alarmant, qui rappelle que certaines menaces avancent en silence.

Pourquoi le dépistage du cancer de la prostate est vital

Avec près de 60 000 nouveaux cas par an, le cancer de la prostate est le cancer masculin le plus répandu en France. Bien souvent discret au début, il peut évoluer lentement… mais aussi devenir brutalement agressif. C’est ici qu’intervient le dépistage, notamment grâce au dosage du PSA (antigène prostatique spécifique), un simple test sanguin capable de révéler des anomalies avant même l’apparition de symptômes.

Détecté tôt, ce cancer se soigne beaucoup plus facilement, souvent avec des traitements moins lourds et des chances de guérison nettement plus élevées. Ignorer ce test, c’est un peu comme rouler sur l’autoroute avec un voyant rouge allumé : on peut continuer un moment, mais le moteur risque de lâcher sans prévenir.

Les conséquences d’un dépistage tardif

Plus le diagnostic est tardif, plus les chances de guérison diminuent. Le cancer peut se propager aux os, à la vessie ou à d’autres organes, rendant les traitements plus complexes et beaucoup plus invasifs. Comme pour un incendie, plus on agit tôt, moins il y a de dégâts. Attendre les premiers symptômes, c’est souvent attendre trop longtemps.

Qui sont les hommes les plus exposés ?

Certaines personnes doivent être particulièrement vigilantes. Voici les principaux facteurs de risque :

  • L’âge : après 50 ans, le risque augmente nettement.
  • Les antécédents familiaux : si un père ou un frère a eu un cancer de la prostate, la vigilance doit être redoublée.
  • L’origine ethnique : les hommes d’origine afro-antillaise sont davantage exposés à cette maladie.
  • Le mode de vie : une alimentation trop riche en graisses animales, la sédentarité ou le tabagisme peuvent aussi favoriser son apparition.

Ce que vous pouvez faire dès aujourd’hui

La prévention passe par des gestes simples mais efficaces :

  • Parlez-en à votre médecin : un entretien suffit à déterminer si un test de dépistage est recommandé pour vous.
  • Adoptez une alimentation équilibrée : privilégiez les légumes, les fruits, les céréales complètes, les poissons gras, et limitez la consommation de viande rouge.
  • Bougez plus : 30 minutes de marche rapide par jour peuvent déjà faire une grande différence.
  • Restez informé : soyez à l’écoute de votre corps. Une envie fréquente d’uriner ou des douleurs peuvent être des signaux à ne pas négliger.

Une action simple pour un futur serein

Se faire dépister, c’est prendre un peu de temps aujourd’hui pour préserver sa santé demain. Trop d’hommes repoussent ce rendez-vous, pensant que cela ne les concerne pas encore. Et pourtant… C’est justement quand tout semble aller bien qu’il faut agir.

Alors, ne laissez pas le doute s’installer. Prenez rendez-vous, encouragez vos proches à faire de même, et souvenez-vous que prévenir, c’est se protéger.