À 23 ans, je suis une jeune femme addict aux films « olé olé » et ça a commencé à l’adolescence

Et si un simple geste du quotidien se transformait en une habitude difficile à maîtriser ? À seulement 23 ans, une jeune femme a choisi de lever le voile sur un sujet encore trop tabou : l’addiction aux contenus pour ad*ltes. Un témoignage sincère qui illustre une problématique en pleine expansion.
Quand l’habitude devient une dépendance silencieuse
Tout a commencé pour elle à l’adolescence, vers 14-15 ans, période où curiosité et bouleversements émotionnels se mêlent. Ce qui n’était alors qu’une découverte s’est progressivement transformé en besoin régulier.
Aujourd’hui, elle avoue ne plus pouvoir trouver le sommeil sans visionner ce type de contenus
« C’est devenu un rituel avant de m’endormir », confie-t-elle anonymement sur la plateforme Reddit.
Cette habitude profondément ancrée génère une grande détresse émotionnelle et impacte directement sa vie intime.
Les conséquences invisibles sur la vie affective
Bien qu’elle ait eu plusieurs relations amoureuses, elle constate qu’elle n’atteint jamais de plaisir avec un partenaire. Seule la stimulation solitaire, associée à ce type de film, lui procure du plaisir.
« Même en couple, je n’éprouve jamais autant de satisfaction qu’en solitaire devant une vidéo », écrit-elle.
Une situation qui renforce un cercle vicieux : plus la dépendance s’installe, plus le lien émotionnel et sensoriel avec l’autre devient difficile à nouer.
Une dépendance amplifiée par la pandémie
La pandémie a exacerbé ce phénomène. Isolement, ennui, perte de repères : autant de facteurs qui ont favorisé la surconsommation de contenus en ligne.
Selon une étude du UK Addiction Treatment Group, les demandes d’aide pour ce type d’addiction ont fortement augmenté entre 2020 et 2021. Le phénomène concerne toutes les générations, hommes comme femmes.
Comment se libérer d’une addiction à ce type de contenus ?
Si ce trouble n’est pas officiellement reconnu comme une maladie, il est de plus en plus perçu comme un trouble compulsif
Voici quelques pistes pour amorcer un changement :
- Prendre conscience du problème
Admettre que cette consommation nuit au bien-être est une première étape essentielle. Comme on dit : nommer, c’est déjà commencer à soigner. - Consulter un professionnel
Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont particulièrement recommandées pour comprendre l’origine des comportements et apprendre à les réguler. - Se tourner vers des groupes de soutien
Des structures spécialisés offrent un espace d’écoute et de partage, précieux pour se sentir moins isolé face à la problématique. - Remplacer l’habitude par des activités positives
Le sport, la lecture, la méditation ou l’apprentissage d’une nouvelle compétence peuvent devenir des alternatives efficaces pour canaliser l’énergie et réduire progressivement les pulsions. - Utiliser la technologie à son avantage
Des applications ou extensions de navigateur permettent de limiter l’accès aux contenus sensibles, réduisant ainsi le risque de rechute.
Un chemin vers la liberté
La jeune femme ayant partagé son expérience a reçu des centaines de messages de soutien. Beaucoup rappellent que le changement demande du temps, mais qu’il reste possible avec persévérance.
Un internaute résume ainsi l’esprit de ce combat :
« Ce voyage sera long, mais chaque pas vous rapproche d’une vie plus libre et épanouissante. »
Conclusion : un témoignage pour briser les tabous
À travers ce témoignage authentique, c’est toute une réalité silencieuse que cette jeune femme met en lumière. Son courage prouve que parler est le premier pas vers la guérison.
Briser le silence, demander de l’aide, retrouver une relation plus apaisée avec soi-même et les autres : autant d’étapes vers une liberté retrouvée, faites de petites victoires au quotidien.