La femme la plus âgée du monde, qui a vécu jusqu’à 117 ans, a mangé le même repas tous les jours tout au long de sa vie

Publié le 30 avril 2025
La femme la plus âgée du monde, qui a vécu jusqu'à 117 ans, a mangé le même repas tous les jours tout au long de sa vie

Que ferait-on pour vivre plus de 117 ans ? Est-ce une question de chance, de régime alimentaire ou de caractère bien trempé ? L'histoire fascinante d'Emma Morano, une Italienne née en 1899, pourrait bien détenir quelques indices précieux... Mais attention, ses secrets sont loin d’être ceux que l'on pourrait croire !

Un destin hors du commun : la femme aux trois siècles

Emma Morano n’était pas seulement une femme âgée, elle était un véritable témoin vivant de trois siècles différents ! Née le 29 novembre 1899, dans une Italie encore rurale, elle a vu passer deux guerres mondiales, une centaine de gouvernements italiens et des révolutions technologiques qui auraient stupéfié même Jules Verne. Dans sa famille nombreuse de huit enfants, elle fut la dernière survivante, tenant tête au temps avec une ténacité rare.

Un régime alimentaire pour défier les siècles

Lorsque l’on demande à Emma son secret, la réponse surprend : trois œufs par jour, dont deux crus au petit-déjeuner. Ce régime particulier, qu’elle adopte après un diagnostic d’anémie à la fin de la Première Guerre mondiale, devient son compagnon fidèle tout au long de sa vie. Imaginez : deux œufs crus au lever, une omelette au déjeuner, et le soir, un repas simple, souvent à base de poulet.

Au fil du temps, elle adapte son alimentation, ne mangeant plus que deux œufs quotidiens et quelques biscuits. Très peu de fruits ou de légumes venaient compléter ses repas, ce qui pourrait sembler étonnant à l’heure actuelle, où les assiettes colorées sont devenues synonymes de santé.

Le petit plus qui pimente cette routine ? Une goutte de grappa infusée d’herbes aromatiques comme la sauge et la rue, une tradition bien italienne, rappelant les liqueurs artisanales servies après un repas dominical en famille.

Une force de caractère en acier trempé

Mais Emma Morano ne se résume pas à un menu atypique. Sa longévité tient aussi à son tempérament de feu. Après un mariage imposé, teinté de violence, elle prend une décision radicale pour l’époque : mettre son mari à la porte en 1938. Un choix audacieux dans une société où le divorce n’était même pas une option.

« Je ne voulais pas être dominée par qui que ce soit, » confiait-elle au New York Times. Elle resta ainsi séparée mais légalement mariée jusqu’à la mort de son mari en 1978, ne se remariant jamais. Une indépendance farouche qui a, peut-être, joué un rôle majeur dans son incroyable parcours.

Un héritage familial de longévité

La génétique n’est pas en reste. Sa mère atteignit 91 ans, et plusieurs de ses frères et sœurs franchirent eux aussi le cap du siècle. Un patrimoine génétique solide, combiné à une volonté de fer et à des habitudes de vie simples, semble avoir tissé une sorte de protection naturelle autour d’Emma.

Que nous enseigne l’histoire d’Emma Morano ?

En fin de compte, la vie d’Emma nous rappelle que vieillir avec grâce ne tient pas seulement à ce que l’on mange ou boit, mais aussi à l’attitude avec laquelle on traverse les épreuves. Un mélange d’insolence face aux conventions, d’habitudes singulières et d’une force intérieure impressionnante.

Comme une vieille maison en pierre au cœur d’un village français, battue par les vents et le temps, Emma Morano est restée debout contre vents et marées, offrant à tous un symbole d’espoir et de résistance silencieuse.