Mini-AVC chez les personnes âgées : les symptômes courants et inhabituels

Un trouble soudain de la parole, un engourdissement passager du visage ou une perte d’équilibre fugace… Ces symptômes brefs peuvent sembler anodins. Et pourtant, ils cachent parfois un signal d’alarme majeur : le mini-AVC, ou accident ischémique transitoire (AIT). Chez les personnes âgées, ces épisodes silencieux peuvent être les premiers avertissements avant un AVC. Voici comment les reconnaître — et pourquoi il est essentiel d’agir rapidement.
Le mini-AVC, qu’est-ce que c’est exactement ?
L’AIT se produit lorsqu’un petit caillot ou une plaque bouche temporairement un vaisseau sanguin du cerveau. Contrairement à un AVC classique, l’interruption du flux sanguin ne dure que quelques minutes. Les symptômes disparaissent généralement d’eux-mêmes, sans laisser de séquelles immédiates. Mais attention : ce n’est pas pour autant un épisode bénin.
Pourquoi c’est sérieux ?
Parce qu’un AIT est souvent un prélude à un AVC plus grave. Près d’1 personne sur 3 ayant subi un AIT fait un AVC dans les jours, parfois même dans les heures qui suivent.
Symptômes classiques d’un mini-AVC
Ils peuvent apparaître soudainement et disparaître en quelques minutes. Soyez vigilant aux signes suivants, même s’ils ne durent que quelques instants :
- Engourdissement ou faiblesse d’un bras, d’une jambe ou du visage, généralement d’un seul côté
- Trouble de l’élocution ou incapacité à trouver ses mots
- Vision floue ou double
- Perte d’équilibre, vertiges, troubles de la coordination
- Confusion soudaine ou difficulté à comprendre ce qu’on vous dit
À retenir : si un seul de ces signes apparaît, même brièvement, appelez immédiatement le 15 (Samu). Chaque minute compte.
Des signes plus discrets mais tout aussi importants
Chez les personnes âgées, certains symptômes atypiques peuvent passer inaperçus ou être confondus avec de la fatigue ou du stress :
- Une sensation de fourmillements dans les mains ou les pieds
- Un épisode de trouble de la mémoire soudain
- Une chute inexpliquée
- Un changement d’humeur brusque ou une agitation inhabituelle
Ces manifestations méritent aussi toute votre attention, surtout si elles sont nouvelles ou récurrentes.
Que faire si vous suspectez un AIT ?
Même si la personne semble se sentir mieux quelques minutes plus tard, il est crucial de consulter immédiatement un médecin. Un AIT est une urgence médicale, au même titre qu’un AVC, car il permet souvent de prévenir le pire.
Les médecins pourront réaliser des examens (scanner cérébral, IRM, analyses sanguines…) pour confirmer le diagnostic et mettre en place un traitement préventif.
Prévention : comment réduire les risques ?
La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de limiter le risque d’AIT (et donc d’AVC) avec des gestes simples du quotidien :
- Surveiller sa tension artérielle
- Maintenir un taux de cholestérol équilibré
- Contrôler son diabète si présent
- Adopter une alimentation équilibrée, riche en fibres et modérée en sel
- Pratiquer une activité physique régulière (marche, gymnastique douce…)
- Dire non au tabac
- Suivre les traitements prescrits, notamment en cas de fibrillation auriculaire
Le mini-AVC est un avertissement que le corps nous envoie. Le repérer rapidement permet d’éviter des complications graves et de préserver la santé de nos proches.