On croyait que c’était le partage des tâches, mais la vraie raison des divorces fait froid dans le dos

Selon une étude publiée dans le Journal of Marriage and Family, le risque de séparation augmente lorsque c’est la femme qui tombe malade de manière prolongée. Pourquoi ? Parce que dans de nombreux cas — et ce malgré les évolutions sociétales — la femme reste perçue comme la figure “soignante”, celle qui gère le quotidien, soutient émotionnellement, prend en charge les autres.
Lorsqu’un bouleversement survient et que ce rôle s’inverse, certains hommes peuvent se sentir déstabilisés, voire incapables d’assumer ce nouveau positionnement au sein du couple.
Comme l’explique le psychologue Mark Travers, ces rôles traditionnels sont profondément enracinés, même après plusieurs décennies de vie commune. La maladie devient alors bien plus qu’une épreuve physique : elle agit comme un révélateur d’un déséquilibre ancien, souvent ignoré.
Un miroir sur nos habitudes conjugales
Ce phénomène soulève une question plus vaste : celle de la répartition des responsabilités dans le couple. En 2025 encore, les femmes restent souvent les principales référentes pour les tâches domestiques, le soutien affectif, l’éducation… même lorsqu’elles-mêmes traversent une période difficile.
Et pourtant, l’essence d’un couple repose sur le partage, la réciprocité et la solidarité face aux épreuves. À une étape de la vie où les enfants quittent le foyer et où les priorités se redéfinissent, ces fondations deviennent d’autant plus cruciales.
Pour un couple plus équilibré, même après 50 ans
Le message de cette étude est clair : il est urgent de repenser la dynamique conjugale, pas uniquement pour affronter la maladie, mais pour construire un lien équilibré et durable, fondé sur la bienveillance mutuelle.
Dans un monde où les schémas familiaux sont plus variés — familles recomposées, monoparentales, en évolution constante — ce constat résonne comme un signal fort. Car les enfants apprennent l’amour en observant les adultes. Montrons-leur un modèle où chacun prend soin de l’autre, où « dans la santé comme dans la maladie » n’est pas qu’une belle formule, mais un véritable engagement de vie.
L’amour durable, c’est avant tout un pacte d’attention mutuelle… même quand les rôles s’inversent.