Avant que la démence ne s’installe, votre corps vous donnera ces 12 signes avant-coureurs

Vous ou l’un de vos proches semble égarer régulièrement ses affaires, avoir du mal à suivre une discussion ou paraît désorienté sans raison apparente ? Ce genre de signes, souvent attribués à l’âge ou au stress, pourrait révéler quelque chose de plus sérieux… Et si c’était le tout début d’un trouble cognitif plus profond ?
Démence : ce que l’on confond souvent
Contrairement à ce que l’on croit, la démence n’est pas une maladie à part entière, mais un ensemble de symptômes qui affectent la mémoire, la réflexion, le comportement ou encore les capacités sociales. Oui, on peut oublier ses clés sans s’alarmer… mais lorsqu’un changement durable s’installe et impacte la vie quotidienne, il faut en tenir compte sérieusement.
Le plus souvent diagnostiquée après 65 ans, la démence peut aussi toucher des personnes beaucoup plus jeunes. On parle alors de démence précoce, un phénomène encore trop peu connu en France.
Les 12 signes avant-coureurs qui doivent vous alerter
Voici les comportements les plus fréquemment observés dans les premiers stades de la démence. Aucun ne permet de poser un diagnostic à lui seul, mais leur accumulation doit inciter à consulter un professionnel de santé.
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Des trous de mémoire plus fréquents que d’habitude
Oublier un rendez-vous ou un prénom, cela peut arriver à tout le monde. Mais poser plusieurs fois la même question ou ranger ses clés dans le réfrigérateur est un autre niveau. Une mémoire à court terme perturbée est un signe classique des premiers stades.
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Des gestes du quotidien qui deviennent compliqués
Préparer une recette habituelle, utiliser la télécommande ou suivre des instructions simples peuvent devenir confus ou sources de stress. Un signal d’alerte à ne pas minimiser.
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Des mots qui échappent
La personne cherche ses mots, remplace des termes simples par des descriptions approximatives (« la machine qui donne l’heure » au lieu de « montre »), ou a du mal à suivre une conversation.
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Une humeur instable
Anxiété soudaine, irritabilité ou tristesse sans cause claire : ces changements d’humeur sont fréquents au début de la maladie.
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Une désorientation dans le temps et l’espace
Ne plus savoir quel jour on est ou se perdre dans un lieu pourtant familier… Ce type de confusion, surtout s’il se répète, doit être pris au sérieux.
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Une conversation difficile à suivre
La personne perd le fil, se répète ou répond à côté. En groupe, elle peut préférer se taire, ne parvenant plus à suivre le rythme des échanges.
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Une répétition incessante
Questions, récits, gestes répétés sans cesse… Ce comportement peut être agaçant pour l’entourage, mais il constitue un indicateur précieux.
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Une perte d’élan
La personne ne propose plus d’activités, ne prend plus d’initiatives, et se laisse porter par les autres. Ce repli progressif n’est pas de la paresse, mais souvent un signe de trouble cognitif.
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Des difficultés avec les notions abstraites
Faire de la monnaie, lire l’heure, suivre un emploi du temps… Ces tâches demandent une logique que la personne peut perdre.
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Des décisions de moins en moins cohérentes
Sortir en t-shirt sous la pluie, oublier de régler une facture, négliger son hygiène personnelle… Ces comportements peuvent inquiéter l’entourage.
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Un retrait social progressif
Petit à petit, la personne refuse les invitations, évite les appels, abandonne même des activités qu’elle appréciait. Ce retrait est souvent lié à la gêne ou à la peur du regard des autres.
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Une personnalité qui change
Quelqu’un de joyeux devient soudain méfiant, irritable ou amorphe ? Ces changements, surtout s’ils apparaissent brutalement, doivent être pris très au sérieux.
Savoir, c’est déjà agir
La démence n’est pas une fatalité. Mieux vaut repérer les signaux, en parler avec les proches et les professionnels, et s’entourer. Agir tôt, c’est déjà prendre soin.