Un trouble méconnu qui se révèle à la tombée de la nuit : et s’il s’agissait du syndrome du crépuscule ?

Publié le 15 septembre 2025

Lorsque le jour décline, certains de nos aînés manifestent une agitation inhabituelle. Ce phénomène, souvent lié à des troubles cognitifs, porte un nom : le sundowning. Découvrez comment le reconnaître et apaiser ces moments délicats avec douceur.

Souvent négligé, ce phénomène concerne principalement les seniors, notamment ceux présentant des fragilités cognitives. Pourtant, une fois identifié, il devient possible d’adoucir ces moments grâce à des approches bienveillantes et régulières.

Qu’entend-on par syndrome du coucher du soleil ?

Également désigné sous le terme anglais de sundowning, ce syndrome regroupe un ensemble de manifestations survenant chez certaines personnes âgées lors du passage entre le jour et la nuit. Il ne constitue pas une pathologie distincte, mais plutôt un état transitoire de confusion, généralement observé en fin de journée ou en début de soirée.

Ce crépuscule quotidien peut générer une certaine vulnérabilité : la luminosité diminue, le rythme biologique se modifie, pouvant provoquer de la confusion, de l’anxiété, de l’agitation ou de l’irritabilité. Certaines personnes peuvent également se lever à plusieurs reprises, poser les mêmes questions ou percevoir leur environnement de façon erronée.

Au petit matin, ces signes s’estompent généralement, permettant à la personne de retrouver ses marques habituelles.

Quelles sont les origines de ce phénomène ?

Les experts n’ont pas déterminé une cause unique, mais plusieurs éléments semblent contribuer à l’émergence de ces symptômes en soirée :

  • La baisse de lumière naturelle, qui perturbe le cycle veille-sommeil
  • La fatigue diurne, amplifiant l’émotivité
  • Les altérations sensorielles ou cognitives, brouillant les points de repère
  • Le stress ou l’absence de routine, favorisant la désorientation

En résumé, cette transition jour-nuit peut fragiliser certains équilibres, particulièrement chez les individus déjà vulnérables.

Apprendre à détecter les signes d’alerte

Voici quelques indices à surveiller, surtout s’ils surviennent de manière répétée :

  • Changements d’humeur en fin d’après-midi
  • Irritabilité ou agitation soudaine
  • Déambulation ou mouvements sans but précis
  • Difficultés d’endormissement ou réveils nocturnes
  • Discours incohérent ou confusion temporelle en soirée

Si l’un de vos proches présente ces manifestations de façon régulière, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.

6 astuces bienveillantes pour améliorer le quotidien

Bien qu’aucun traitement spécifique n’existe, certains aménagements du quotidien peuvent apporter un réel confort. Voici quelques suggestions à expérimenter :

  • Maintenir une routine stable : des horaires réguliers offrent sécurité et stabilité.
  • Optimiser l’éclairage : anticipez la tombée de la nuit en allumant les lampes suffisamment tôt.
  • Proposer des activités apaisantes : musique douce, consultation d’albums photos, exercices de respiration.
  • Réduire les stimulants : diminuez café, thé et produits sucrés en afternoon.
  • Créer une atmosphère sereine : évitez le bruit excessif, la télévision trop forte ou les conversations tendues en soirée.
  • Solliciter un avis expert : en cas de difficultés persistantes, un accompagnement médical permet d’adapter les solutions.

Penser aussi à soi : l’aidant a besoin de répit

Accompagner un proche durant ces épisodes demande une grande disponibilité et peut s’avérer éprouvant. Prendre soin de soi est essentiel :

  • Accordez-vous des moments de pause et de ressourcement
  • N’hésitez pas à demander du soutien, même occasionnel
  • Privilégiez l’apaisement plutôt que la confrontation
  • S’appuyer sur les ressources professionnelles : elles existent pour vous épauler

Avec une approche lumineuse, régulière et bienveillante, le soir peut redevenir un moment paisible.