Elise, 11 ans, emportée par une intoxication alimentaire dans l’Aisne

Imaginez votre fillette, pleine de vie, sourire aux lèvres, prête à briller sur un tapis de gymnastique… Et soudain, tout s’écroule. Qu’est‑ce qui a pu provoquer une telle tragédie ? Découvrez comment transformer cette inquiétude en vigilance essentielle.
Un drame qui questionne : l’histoire d’Élise
Dans le département de l’Aisne, à Saint-Quentin, c’est une profonde tristesse qui s’est faufilée dans le cœur des habitants. Élise Gabert‑Dubar, gymnaste de 11 ans, passionnée et talentueuse, disparaît brusquement suite à une intoxication alimentaire. Sa mère, en deuil, partage sur les réseaux sociaux : « Tu es mon rayon de soleil […] ma fille chérie ! ». Un message poignant qui témoigne de la douleur immense d’un parent face à la perte d’un être si cher.
Élise n’était pas une ado comme les autres : licenciée au club local, elle avait décroché le titre de championne départementale et brillé lors des compétitions nationales en 2023, en équipe. Elle incarnait la grâce, le courage, la joie, « toujours prête à faire rire ». Sa disparition laisse un vide immense.
Une contamination plus grave qu’on ne l’imagine
Cette tragédie ne survient pas isolément. Huit enfants, âgés de 1 à 12 ans, ont été hospitalisés à Saint-Quentin ces derniers jours. Cinq d’entre eux ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), une complication grave qui met les reins en péril.
Le coupable ? Une possible contamination par une souche virulente d’Escherichia coli : diarrhée sanglante, douleurs abdominales, vomissements… parfois suivis, après une semaine, par des complications sévères. Le signe alarmant : une fatigue extrême, une pâleur, et une diminution importante des urines. Le tout nécessite une hospitalisation urgente.
Hygiène renforcée : l’arme la plus simple… et essentielle
Face à cette situation préoccupante, la vigilance est de mise. Les autorités appellent à des gestes simples, mais efficaces – en particulier chez les plus jeunes. Lavez-vous bien les mains, surtout après être allé aux toilettes, avant de préparer les repas, avant de servir les enfants… Un geste si basique, et pourtant fondamental.
Portez une attention particulière à la cuisson des viandes : elles doivent être bien cuites, jusqu’au centre. Rincez soigneusement les fruits et légumes – notamment ceux consommés crus. Évitez pour les enfants les produits non pasteurisés : lait cru, jus frais non traités, eau provenant de sources non contrôlées.
En cas de diarrhée sanglante ou de signes inquiétants (fatigue extrême, pâleur, problèmes urinaires), n’attendez pas : composez le 15 et précisez les symptômes. Les médecins sauront réagir rapidement, ce qui peut faire toute la différence.
Solidarité : une région à cœur ouvert
Saint-Quentin Gymnastique, ses camarades, enseignants et voisins se mobilisent. Bouquets, mots, larmes… la communauté fait bloc. C’est cette fraternité, cette force collective qui, du choc émotionnel, forge un élan de protection et d’entraide. Depuis les clubs de sport jusqu’aux cantines, tout le monde revoit ses pratiques pour limiter les risques.
Organiser des ateliers d’hygiène à l’école, sensibiliser les jeunes parents, afficher des rappels visibles dans les cantines… Chaque initiative compte. La région en appelle ainsi à la vigilance de chacun : face à un danger invisible, que nous sachions déployer l’ombre de la prévention.
Précautions personnelles à adopter
Voici quelques gestes concrets et faciles à intégrer au quotidien :
- Lavage des mains : au savon, pendant 20 secondes, surtout avant et après les repas, et après passage aux toilettes.
- Cuisson sans risque : viandes bien cuites, charcuteries bien conservées, traçabilité assurée.
- Fruits et légumes sains : rincés à l’eau claire, pelés quand c’est possible (pommes, poires, carottes).
- Produits laitiers sûrs : privilégier le lait pasteurisé ou UHT, éviter les fromages au lait cru pour les petits.
- Eau potable : préférer l’eau du robinet contrôlée ou l’eau en bouteille certifiée.
- Surveillance attentive : en cas de diarrhée sanguine, fatigue inhabituelle, pâleur ou diminution des urines, appeler le 15 sans attendre.
Chaque parent, chaque entourage, chaque établissement a un rôle à jouer pour prémunir les enfants contre un ennemi microscopique, mais potentiellement ravageur. En unissant simplicité d’action et esprit collectif, nous offrons plus qu’une protection : un cadre serein et bienveillant, où grandir rime avec confiance.
Préserver la santé de nos enfants, c’est d’abord agir ensemble, chaque jour, avec attention et petits gestes du quotidien.