L’expert qui avait prédit le Covid-19 sait déjà quelle sera la prochaine pandémie

Publié le 7 mai 2025

Cela commence toujours de manière discrète. Une poignée de cas, quelques animaux infectés, des scientifiques inquiets mais prudents… Puis tout s’emballe. Vous souvenez-vous de ces jours de mars 2020, lorsque le mot « confinement » est entré dans notre quotidien ? Et si un scénario similaire se dessinait sous nos yeux, sans qu’on y prête encore vraiment attention ? L’homme qui avait alerté sur la crise du Covid-19 pense que oui — et cette fois, ce n’est pas un virus inconnu, mais une vieille connaissance qui pourrait frapper : la grippe aviaire.

David Quammen, l’écrivain qui avait vu juste

David Quammen n’est pas prophète, mais ses analyses ont déjà prouvé leur pertinence. Dans son ouvrage Spillover, publié avant la pandémie de Covid-19, il alertait déjà sur les risques de zoonoses — ces maladies transmises de l’animal à l’homme. À l’époque, ses propos semblaient inquiétants, voire excessifs. Pourtant, l’Histoire lui a donné raison.

Aujourd’hui, Quammen attire l’attention sur un virus bien connu : la grippe aviaire H5N1. Ce virus ne date pas d’hier, mais sa mutation récente et son expansion rapide inquiètent la communauté scientifique.

Un virus déjà présent chez les animaux

Le virus H5N1 n’est plus seulement une menace théorique. En avril 2025, il a été détecté chez un mouton dans une ferme du Yorkshire — une première au Royaume-Uni. En parallèle, les États-Unis font face à une flambée d’infections dans les troupeaux laitiers : plus de 1 000 fermes touchées, plus de 168 millions de volailles abattues, et plus de 70 cas humains confirmés, dont un décès.

Ce n’est pas le scénario d’une série à suspense : c’est la réalité. Le virus circule activement parmi les oiseaux, mais aussi chez des mammifères, ce qui accroît considérablement le risque de transmission à l’humain.

La mécanique des pandémies : une mutation suffit

Quammen explique un phénomène biologique simple mais inquiétant : chaque oiseau infecté héberge des milliards de répliques du virus. Chaque réplication est une opportunité pour le virus de muter. Et un jour, il pourrait devenir capable de se transmettre facilement entre humains.

C’est ainsi que le Covid-19 est passé d’un virus animal à un fléau mondial. La grippe aviaire pourrait suivre le même parcours.

Un scénario plausible, mais pas inévitable

Heureusement, tous les scientifiques ne crient pas à la catastrophe. Les autorités sanitaires américaines (Centers for Disease Control and Prevention) estiment encore le risque de transmission humaine comme faible à ce jour. Mais les experts rappellent qu’il suffirait d’une mutation pour changer la donne.

Comme le souligne Quammen : « Ce n’est pas une certitude, mais une possibilité très, très distincte. » Autrement dit, ce n’est pas une raison de paniquer, mais cela justifie pleinement une vigilance renforcée.

Ce que nous pouvons faire : prévenir plutôt que subir

La pandémie de Covid-19 a montré l’importance de la préparation. Cela passe par :

  • Une surveillance accrue des virus zoonotiques.
  • Des mesures sanitaires renforcées dans les élevages.
  • Une information scientifique claire et accessible pour sensibiliser sans alarmer.
  • Un soutien accru à la recherche sur les vaccins et traitements préventifs.

En conclusion : un avertissement à ne pas ignorer

David Quammen ne joue pas les oiseaux de mauvais augure. Il observe, analyse et partage. Ce qu’il voit aujourd’hui, c’est un virus prêt à franchir une nouvelle barrière. La grippe aviaire H5N1 n’est peut-être pas encore la prochaine pandémie… mais elle présente toutes les caractéristiques pour le devenir. Restons lucides, informés, et surtout, proactifs. L’alerte est donnée — à nous d’en faire bon usage.