Une amende parentale de 50 euros : quand un restaurant sanctionne l’éducation des clients

Publié le 9 octobre 2025

Une soirée familiale idyllique dans un établissement au cadre enchanteur a viré au cauchemar pour un couple, surpris de découvrir sur leur note un supplément inattendu. Le motif ? Leur "mauvaise éducation parentale" selon le gérant. Une situation qui divise désormais l'opinion entre soutien aux restaurateurs et défense des familles.

Une note surprise qui fait polémique

L’histoire se déroule dans un établissement réputé pour son ambiance champêtre, niché au bord d’une rivière dans un cadre montagneux semblable aux paysages alpins. Le couple et leurs enfants s’attendaient à une soirée paisible, mais la surprise les attendait au moment de régler : une majoration de 50 € figurait sur la facture, justifiée par ce que le restaurateur a qualifié d’attitude « turbulente » des jeunes convives.

Hugo, le père de famille, indigné, a immédiatement partagé son mécontentement sur une plateforme d’évaluation :

« Nos enfants utilisaient calmement leur tablette avant le repas. Ensuite, ma femme Camille les a accompagnés à l’extérieur pendant que je m’occupais du paiement. C’est alors que le patron m’a informé de ces frais supplémentaires pour le comportement de nos enfants. Totalement injustifié. »

Un autre client rapporte que le propriétaire aurait conseillé à une famille de se rendre « dans un fast-food ou une grande surface » en critiquant ouvertement leurs compétences parentales, leurs enfants ayant circulé bruyamment dans la salle.

La version de l’établissement : une politique assumée

Julien, le gérant interrogé par les médias locaux, défend fermement sa démarche. Oui, la carte mentionne bel et bien un supplément pour les « adultes démissionnant de leur rôle parental », bien que le tarif ne soit pas explicitement indiqué. Et non, il ne s’agit pas d’une boutade.

Il précise avoir instauré cette règle durant la période post-pandémique, suite à un incident marquant :

« Une famille avec neuf enfants était venue. Les plus jeunes circulaient dans tout l’espace, perturbant le confort des autres clients. J’ai simplement fait remarquer aux parents que cette situation n’était pas convenable. Je n’ai pas appliqué de supplément ce jour-là, mais l’idée a mûri à ce moment. »

D’après lui, l’objectif n’est pas de cibler les enfants, mais de responsabiliser les adultes qui les accompagnent. « Nous souhaitons que les parents assument pleinement leur fonction éducative », insiste-t-il.

Un sujet qui crée la controverse

Cette approche ne manque pas de susciter des réactions contrastées. Sur les réseaux sociaux, les avis s’affrontent. Certains y voient « une initiative brillante » susceptible de préserver la tranquillité des lieux accueillant du public. D’autres la considèrent comme « discriminatoire envers les familles », jugée moralisatrice et potentiellement humiliante.

Léna, une cliente rencontrée sur place, exprime son incompréhension :

« C’est incroyable. Les enfants apportent de la vie, non ? On ne peut pas constamment maîtriser leurs élans. »

Mais Chloé, une autre visiteuse, perçoit cette mesure comme salutaire :

« Un restaurant n’est pas une aire de jeux. Il est bénéfique que certains professionnels établissent des règles claires. »

Entre incompréhension et nécessité de cadrage

Reconnaissons-le : chaque parent a déjà vécu cette situation délicate où son enfant manifeste son énergie de façon un peu trop expressive dans un lieu public. Même avec la meilleure volonté du monde, certaines situations échappent parfois à tout contrôle. Cela justifie-t-il une pénalité financière ? La question mérite réflexion.

Et vous, si un établissement vous imposait une « taxe parentale », la trouveriez-vous excessive… ou légitime ?