Un petit garçon est mort à l’école après qu’on lui a confisqué son inhalateur

Publié le 5 février 2025
Un petit garçon est mort à l'école après qu'on lui a confisqué son inhalateur

Tout semblait ordinaire ce matin-là. Ryan Gibbons, un jeune garçon plein de vie, enfila son sac à dos et partit pour l'école, comme tant d'autres jours. Mais cette journée allait basculer dans l'irréparable. Une crise d’asthme foudroyante, l'absence de son inhalateur… et la vie de Ryan s’éteignit trop vite. Ce drame aurait-il pu être évité ?

Asthme à l’école : quand les règles deviennent fatales

L’asthme, cette affection respiratoire courante mais imprévisible, peut frapper à tout moment. Ryan, 12 ans, en savait quelque chose. Passionné de motos et de randonnées, il vivait pleinement malgré la maladie. Pourtant, un jour d’octobre 2012, lors d’un match de football à l’école du comté d’Elgin en Ontario, une crise soudaine le terrassa.

Son inhalateur, pourtant vital, n’était pas à portée de main. Pourquoi ? Une politique scolaire stricte obligeait à conserver les médicaments dans le bureau du directeur. Ryan, conscient du danger, avait essayé d’apporter un inhalateur supplémentaire. Mais celui-ci lui avait été confisqué, encore et encore. Ce jour-là, ses camarades ont tenté de le porter jusqu’au bureau, mais le temps leur a manqué. Ryan n’a jamais pu être réanimé.

Une mère en lutte : transformer la douleur en action

Sandra Gibbons, la mère de Ryan, ne pouvait accepter que la vie de son fils ait été fauchée par une règle injuste. « C’était une crise évitable », affirmait-elle. Elle avait déjà tenté de convaincre l’école, armée d’un certificat médical, pour que son fils garde son inhalateur sur lui. En vain. Après la mort de Ryan, Sandra a transformé sa douleur en combat.

Elle a lancé une pétition et multiplié les démarches pour changer la loi. Son objectif : qu’aucun autre parent ne vive la même tragédie. Soutenue par l’Association pulmonaire de l’Ontario et des parlementaires comme Jeff Yurek, elle a milité pour l’adoption d’une loi obligeant les écoles à autoriser les enfants asthmatiques à garder leurs inhalateurs sur eux.

La loi Ryan : un hommage législatif

Grâce à la détermination de Sandra, le projet de loi 135, surnommé la loi Ryan, a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée législative de l’Ontario. Cette loi impose désormais aux établissements scolaires de permettre aux enfants asthmatiques de garder leur inhalateur dans leur sac ou leur poche, à condition de disposer d’un certificat médical.

« Je suis très émue et soulagée que cette loi voie le jour », a confié Sandra. Pour elle, ce changement est bien plus qu’une victoire législative : c’est une façon d’honorer la mémoire de Ryan et de protéger d’autres enfants.

Une tragédie évitable, un avenir plus sûr

L’histoire de Ryan Gibbons est un rappel poignant des dangers que peuvent représenter des règles mal adaptées à des situations médicales d’urgence. L’asthme peut frapper sans prévenir, et chaque seconde compte. Grâce à la loi Ryan, les enfants asthmatiques de l’Ontario ont désormais une meilleure chance de réagir à temps face à une crise.

Ce drame nous rappelle l’importance d’écouter les besoins médicaux spécifiques des élèves et d’adapter les politiques scolaires en conséquence. Derrière chaque règlement se cache une vie qui peut être sauvée, à condition de ne pas fermer les yeux sur la réalité des risques.

Et vous ? Savez-vous si les écoles de votre région sont équipées pour gérer les urgences médicales ? L’histoire de Ryan nous invite à poser ces questions essentielles.