À 29 ans, il pensait avoir une indigestion : sa pancréatite fulgurante l’a emporté. Ce danger méconnu qui guette les jeunes

Publié le 7 juillet 2025

Des douleurs d'estomac banales, une fatigue inexplicable... Des symptômes trop souvent minimisés, qui ont coûté la vie à Dylan. Son histoire tragique révèle un risque sous-estimé, surtout chez les jeunes adultes.

Pancréatite aiguë : une bombe à retardement digestive

Le pancréas, ce petit organe discret, peut s’enflammer brutalement et déclencher une tempête dans l’organisme. En France, près de 11 000 hospitalisations annuelles sont liées à cette urgence médicale. Brûlures abdominales hautes irradiant dans le dos, vomissements incoercibles et fièvre composent le tableau clinique – un trio fréquemment confondu avec une banale crise de foie.

Les formes graves évoluent parfois vers une destruction tissulaire ou un choc septique, menaçant le pronostic vital en moins de 72 heures. Une course contre la montre méconnue du grand public.

Alcool et calculs : les ennemis invisibles du pancréas

Deux coupables principaux se partagent la responsabilité des pancréatites : les cristaux biliaires obstruant les canaux pancréatiques, et l’éthanol qui corrode insidieusement les cellules. L’histoire de Dylan illustre cruellement ce second mécanisme : « Mon frère buvait socialement, comme tous les jeunes de son âge. Personne n’imaginait que… », confie son ainé, la voix brisée.

Jeunes concernés : briser le tabou

Cette tragédie souligne un phénomène inquiétant : les moins de 30 ans ne sont pas épargnés par les complications hépatopancréatiques. Les soirées arrosées répétées, même sans ivresse manifeste, constituent un terrain à risque.

Les spécialistes insistent : toute douleur abdominale rebelle justifie une consultation, surtout si elle persiste au-delà de six heures. La frontière entre inconfort digestif et urgence vitale est parfois ténue.

Check-list préventive

Quelques réflexes simples protègent ce maillon fragile de notre digestion :

  • Modérer les alcools forts : privilégier les périodes sans consommation permet au pancréas de se régénérer.
  • Chasser les graisses cachées : les plats industriels favorisent les calculs biliaires, ennemis jurés du pancréas.
  • Ne pas normaliser la douleur : une gêne abdominale récurrente n’est jamais « anodine ».

Un conseil d’amie : votre corps vous envoie des signaux – apprenez à les décrypter avant qu’ils ne deviennent des cris d’alarme.