Moisissures alimentaires : danger réel ou simple dégoût ? Ce qu’il faut savoir

Publié le 15 juillet 2025

Un morceau de pain poilu ou un yaourt oublié depuis trop longtemps : ingérer accidentellement de la moisissure est plus courant qu'on ne le pense. Mais quels sont les véritables risques ? Tour d'horizon des situations à risque et des bons gestes pour éviter l'intoxication.

Un petit morceau avalé par mégarde : faut-il courir aux urgences ?

Pas de panique ! Dans la plupart des cas, votre organisme gèrera seul cet invité indésirable. Avec un système immunitaire en bonne santé, les désagréments se limitent souvent à quelques maux de ventre passagers (gargouillis, légers étourdissements). Mais attention, ce n’est pas une invitation à faire l’autruche en grattant simplement la partie visible ! Certains champignons microscopiques produisent des substances redoutables : les mycotoxines.

Mycotoxines : l’ennemi invisible dans votre placard

Toutes les moisissures ne se valent pas. Celles qui colonisent les noix, le maïs ou les céréales mal conservées sécrètent parfois ces toxines sournoises. Une exposition répétée peut impacter le foie, les reins, et même le système nerveux.

Parmi les plus préoccupantes : les aflatoxines. Ces championnes de la toxicité se développent incognito dans les denrées stockées en milieu chaud et humide. Sans couleur ni odeur, elles figurent pourtant parmi les contaminants alimentaires les plus dangereux.

Publics fragiles : une vigilance accrue s’impose

Les tout-petits, futures mamans, seniors ou personnes immunodéprimées doivent redoubler de prudence. Leur organisme, moins résistant, peut réagir plus vivement : réactions allergiques, infections, ou intoxications plus sévères. Un principe simple : mieux vaut jeter que risquer.

La liste noire des aliments à éliminer sans remords

Certains produits supportent mal la cohabitation avec les champignons. Voici ceux qui méritent un aller simple pour la poubelle :

  • Pains et brioches : les filaments invisibles s’y propagent comme une toile d’araignée.
  • Fruits juteux (fraises, melons) : leur texture spongieuse facilite l’infiltration des spores.
  • Fromages type faisselle ou ricotta : un seul point suspect = direction la poubelle.
  • Amandes, lentilles, farines : terrain de jeu favori des contaminants furtifs.

Petite exception : les fromages à pâte persillée (Roquefort, Gorgonzola) utilisent des souches comestibles spécialement cultivées – à consommer avant la date indiquée.

Le kit de survie anti-moisissures

  • Oubliez la technique du « je coupe le bout pourri » : les racines sont souvent profondes.
  • Privilégiez les rangements secs et ventilés, loin des sources de chaleur.
  • Scellez hermétiquement vos emballages après chaque utilisation.
  • Inspectez régulièrement vos réserves, surtout pendant les périodes humides.
  • Votre meilleur allié ? Le bon sens : un aliment qui semble douteux l’est probablement.