4 objets qu’il vaut mieux ne pas conserver après le départ d’un proche

Publié le 4 avril 2025
4 objets qu’il vaut mieux ne pas conserver après le départ d’un proche

Quand une personne que l’on aime disparaît, on cherche instinctivement à préserver un bout d’elle : un vêtement, une paire de chaussures, un objet fétiche… Autant de souvenirs matériels auxquels on s’accroche comme à une bouée. Pourtant, certains de ces objets peuvent, malgré leur charge affective, ralentir notre chemin vers l’apaisement. Et si les laisser partir était une autre façon d’honorer la mémoire de ceux qu’on aime ?

Voici quatre types de reliques qu’il peut être judicieux de ne pas conserver ni transmettre à nos enfants.

  1. Les vêtements : quand le tissu garde l’empreinte du passé

Un manteau dans une armoire, une écharpe encore imprégnée de son parfum… Les vêtements du défunt sont souvent les premiers objets que l’on souhaite garder. Ils nous donnent le sentiment d’une présence encore proche, comme si l’on pouvait encore le croiser dans le couloir.

Mais cette impression peut devenir un piège. À force de garder ces vêtements intacts, on retarde parfois l’acceptation de la perte. Ils figent les souvenirs, nous ancrent dans le passé, et rendent le deuil plus difficile. Pour les enfants et petits-enfants, hériter de ces habits peut être un poids émotionnel involontaire.

Il est parfois plus doux de transformer un vêtement en autre chose : un coussin, une pochette, un objet symbolique. Ou bien d’en faire don à ceux qui en ont besoin – un geste de partage profondément humain.

  1. Les objets préférés : entre attachement et dépendance émotionnelle

Il peut s’agir d’un livre usé, d’une vieille montre, d’un bibelot posé sur une étagère. Ces objets avaient une grande valeur pour la personne disparue. Mais leur charge émotionnelle peut devenir lourde pour ceux qui restent.

Conserver un ou deux objets choisis avec le cœur peut être réconfortant. Mais accumuler les souvenirs matériels crée parfois un sanctuaire figé, difficile à habiter au quotidien. Ces reliques peuvent envahir nos espaces et freiner notre capacité à vivre pleinement le présent.

Transmettre une vie, ce n’est pas remplir une maison d’objets, mais partager des valeurs, des récits, des liens vivants.

  1. Les chaussures : marcher avec les souvenirs… ou les lâcher

Les chaussures, chargées de symbolique, racontent les pas, les chemins, les voyages. Mais elles ne sont pas toujours les meilleures porteuses de mémoire.

Au-delà des aspects pratiques (usure, hygiène, adaptation au pied), ces objets restent très personnels. Et porter les chaussures d’un défunt peut parfois être lourd de sens, surtout pour les plus jeunes, qui peuvent y voir une injonction silencieuse à marcher dans ses traces.

Offrir de nouvelles chaussures à ceux qu’on aime, c’est leur permettre de choisir leur propre route, librement.

  1. Les chapeaux : plus symboliques qu’on ne le pense

Un chapeau peut sembler anodin. Pourtant, il incarne souvent une part d’identité : celui qui le portait y déposait un peu de lui, de son style, de son quotidien. Garder ce genre de pièce peut devenir un rappel constant de l’absence, voire raviver des émotions encore vives.

Plutôt que de transmettre un chapeau qui alourdit les cœurs, pourquoi ne pas créer un souvenir positif à partager : une lettre, une photo, une anecdote racontée lors d’un repas ? Les souvenirs immatériels sont parfois les plus lumineux.

Transformer le deuil en mémoire vivante

Faire le tri après une perte est une démarche difficile mais nécessaire. Il ne s’agit pas de tout jeter ni d’oublier, mais de choisir de se souvenir sans rester figé. De passer de l’objet au souvenir, du matériel à l’émotion.

Car ce que nous avons à transmettre à nos enfants, ce n’est pas un fardeau de souvenirs tristes, mais une force douce, une mémoire apaisée, un amour qui continue de les accompagner.