Nous avons adopté une petite fille de 4 ans — et voici notre histoire

Publié le 10 juin 2025

Il y a des histoires qui restent gravées dans nos mémoires longtemps après leur lecture. Celle de Simon et Sophie en fait partie. Ce n’est pas une fable, encore moins un conte parfait. C’est le récit brut et bouleversant d’un homme devenu père, d’une femme débordée par ses émotions… et d’une enfant au cœur immense, blessé trop tôt.

Quand l’amour prend racine au premier regard

Après de longues années à tenter de fonder une famille, Simon et Claire décident d’emprunter un autre chemin : celui de l’adoption. Dès le premier regard échangé avec la petite Sophie, c’est une évidence pour Simon. Elle n’est pas simplement une enfant confiée à leur foyer : elle est sa fille. Il le sent dans chaque fibre de son être, dès l’instant où elle se blottit contre lui.

Mais l’arrivée de Sophie chamboule plus que prévu. Ce bonheur tant espéré fait jaillir des émotions contradictoires. Et peu à peu, Claire change.

Quand le cœur se fissure au lieu de s’élargir

Au fil des jours, Claire devient distante. Moins présente. Moins souriante. Quelque chose la ronge. Est-ce la pression, les doutes, l’impression de ne pas être à la hauteur ? Difficile à dire. Ce que Simon voit, c’est une femme qui se referme, qui n’arrive plus à créer ce lien qu’il sent si fort avec Sophie.

Un jour, un simple accident domestique – un pot de peinture renversé sur la robe qu’elle portait à leur mariage – devient le déclencheur d’une rupture plus profonde. Claire explose. Et prononce cette phrase qui fait trembler : « Elle ou moi. »

Le choix impossible… ou évident ?

Dans un monde idéal, on ne devrait jamais avoir à choisir entre l’amour conjugal et l’amour parental. Mais parfois, la vie ne suit pas les règles du cœur.

Simon choisit Sophie. Parce qu’elle a besoin de lui. Parce qu’elle n’a pas demandé à être le centre d’un tel ultimatum. Parce qu’elle mérite un foyer stable, aimant, inconditionnel. Claire s’en va.

Les retours ne réparent pas toujours les absences

Des mois passent. Sophie pleure, questionne, mais peu à peu, elle se reconstruit. Avec Simon, elle réapprend à rire. Elle découvre que la sécurité peut exister, même après la tempête.

Puis, un jour, Claire réapparaît. Elle dit regretter. Elle se dit prête à essayer à nouveau. Mais Simon ne peut plus oublier. Il a vu les larmes. Ressenti le tremblement de sa fille chaque fois qu’on frappait à la porte. Il ne veut plus risquer qu’on vienne briser ce qu’il reconstruit lentement, avec patience et amour.

Alors il dit les mots que Claire ne s’attendait peut-être pas à entendre : « Tu ne m’as pas seulement quitté. Tu l’as quittée. »

Guérir ne signifie pas oublier

Un an plus tard, Sophie porte encore les cicatrices de cette première rupture. Invisibles, mais bien présentes. Pourtant, elle rit. Elle joue. Elle grandit dans la confiance. Et chaque soir, avant de s’endormir, elle pose la même question : « Tu ne partiras jamais, hein ? »

La réponse de Simon ne change jamais non plus : « Jamais. »

Parce que l’amour, le vrai, celui qui construit, celui qui répare… reste.