Le testament de Brigitte Bardot : un ultime engagement pour ses combats
Le décès de la légende du cinéma ouvre la question de son héritage. Un héritage qu'elle a orchestré avec minutie, pour que son immense fortune serve avant tout la cause qui lui était la plus chère. Découvrez les détails de cette succession très particulière.
Ce dimanche 28 décembre 2025, la légende s’est éteinte dans le calme de sa maison de Saint-Tropez. Alors que le monde entier rendait hommage à la star, une autre question, plus pragmatique, s’est rapidement invitée : que devenait son patrimoine ? Une chose est sûre, Brigitte Bardot avait tout prévu, ne laissant rien au hasard pour l’avenir de ses biens.

Un héritage au service des animaux
Dès la confirmation de son décès par la Fondation qui porte son nom, une évidence s’est imposée : la majeure partie de sa fortune était vouée à la protection animale, une passion devenue le fil rouge de son existence pendant des décennies.
Bien avant de se retirer des projecteurs, dès les années 80, elle avait opéré un changement de cap radical. Sa collection de bijoux, ses souvenirs les plus personnels, ses objets précieux : tout a été liquidé au fil du temps pour alimenter son militantisme. Son testament s’inscrit dans la parfaite continuité de cette démarche, en orientant la part la plus importante possible de son patrimoine vers la Fondation Brigitte Bardot, son outil créé pour défendre « les plus innocents », selon ses propres mots.
Parmi les biens symboliques concernés, on trouve bien sûr La Madrague. Cette propriété emblématique de Saint-Tropez, plus qu’une simple villa, est désormais promise à une nouvelle vie. Dans le cadre de la succession, elle se transforme en un havre pour la protection animale, mais aussi en une source de revenus pérenne pour financer les actions de la Fondation. Un choix en parfaite adéquation avec la pensée de celle qui disait souvent : « J’ai donné ma jeunesse et ma beauté aux hommes, maintenant je donne ma sagesse et mon expérience aux animaux. »

La part réservée de son fils unique
Si les volontés de Brigitte Bardot étaient sans équivoque, le cadre légal français impose ses propres règles. Il est en effet impossible d’exclure totalement ses enfants d’une succession. La loi française, très protectrice, définit précisément les parts d’héritage, et c’est ce qui garantit les droits de son fils unique, Nicolas-Jacques Charrier, né de son mariage avec Jacques Charrier.
Malgré des relations parfois tendues et une certaine distance, le droit prend le pas sur les sentiments personnels. En présence d’un seul descendant, la part minimale qui lui revient de droit – la réserve héréditaire – est fixée à la moitié de la succession. Concrètement, Nicolas-Jacques Charrier hérite donc automatiquement de 50% de l’actif net, indépendamment des souhaits exprimés par sa mère. L’autre moitié, appelée quotité disponible, pouvait en revanche être léguée librement. C’est cette part que Brigitte Bardot a choisie de léguer dans son intégralité à sa Fondation.

Une transmission optimisée fiscalement
Cette organisation présente un autre avantage non négligeable : celui de l’optimisation fiscale. Si son fils devra s’acquitter des droits de succession classiques sur la part qui lui revient, la situation est radicalement différente pour la Fondation Brigitte Bardot. Étant reconnue d’utilité publique depuis 1992, elle bénéficie d’une exonération totale sur les legs qu’elle reçoit.
Le résultat est sans appel : chaque euro transmis à la Fondation est intégralement reversé à la cause animale, sans qu’aucun centime ne soit prélevé par l’État. Un mécanisme qui permet de maximiser la portée de cet héritage colossal et d’assurer la continuité de l’engagement de Brigitte Bardot pour les générations futures.
Jusqu’à son dernier souffle, l’ancienne star aura ainsi transformé sa vie – et même sa disparition – en un acte de militantisme pur et cohérent.