Un mois avant mon AVC, mon corps a commencé à m’avertir. Voici quels en ont été les premiers symptômes

On court dans tous les sens : travail, famille, obligations… et on relègue souvent notre santé au second plan. Pourtant, notre corps, lui, tente de nous alerter bien avant que les choses ne s’aggravent. Parfois subtilement. Parfois plus franchement. Jusqu’au jour où on ne peut plus ignorer les signaux.
J’ai vécu un AVC léger — un micro-AVC — et si je partage cette expérience, ce n’est pas pour inquiéter, mais pour sensibiliser. Parce qu’en apprenant à repérer les signes avant-coureurs, on peut agir à temps.
Mais d’abord, qu’est-ce qu’un AVC ?
Un accident vasculaire cérébral (AVC), c’est lorsque la circulation sanguine est interrompue dans une partie du cerveau. Privées d’oxygène, les cellules cérébrales commencent à mourir. Les conséquences peuvent être sévères : troubles de la parole, perte de mémoire, paralysie… La cause la plus fréquente est la thrombose : un caillot qui bloque un vaisseau. Cela peut être favorisé par une mauvaise hygiène de vie, la sédentarité, certains traitements hormonaux ou tout simplement le vieillissement vasculaire.
Voici les 4 signaux que mon corps m’a envoyés… et que j’ai pris à la légère
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Une vision qui se modifie sans raison évidente
Tout a commencé par une sorte de « vision en tunnel ». Je voyais bien devant moi, mais ma vision périphérique devenait floue. Pensant à une simple fatigue visuelle liée à l’ordinateur, je n’ai pas réagi…mais ce symptôme méritait toute mon attention.
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Une faiblesse inhabituelle d’un côté du corps
Pendant mes exercices habituels, j’ai constaté que mon bras droit réagissait difficilement. Il semblait « endormi », et je n’arrivais pas à le maintenir levé. Ce phénomène s’est reproduit sur plusieurs jours, sans explication claire.
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Des pertes de mémoire étranges
En pleine conversation, je me suis surprise à répéter plusieurs fois la même phrase. Puis, au supermarché, j’ai redemandé quelque chose que j’avais déjà obtenu. Comme si une partie de mon cerveau avait brièvement décroché.
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Une tension artérielle instable
D’ordinaire très stable, ma tension a commencé à fluctuer. Très basse un jour, anormalement élevée le lendemain. Un déséquilibre qui m’a interpellée, mais que je n’ai pas immédiatement pris au sérieux.
Heureusement, j’ai fini par réagir
J’ai consulté mon médecin. Après des examens (scanner, angiographie, analyses vasculaires), le diagnostic est tombé : j’avais subi un micro-AVC. Mon cerveau avait déjà souffert — silencieusement. J’ai aussitôt commencé un traitement, adapté mon mode de vie et intégré une activité physique régulière.
Ce qu’il faut retenir
Un AVC ne survient pas toujours brutalement. Il peut donner des signes avant-coureurs, parfois très discrets. Soyez attentif(ve) si vous ressentez :
- des maux de tête inhabituels et persistants,
- des troubles visuels soudains,
- une faiblesse localisée inexpliquée,
- des trous de mémoire étranges,
- une tension artérielle instable.
Ne tardez pas. Consultez. Demandez des examens. Soyez à l’écoute. Ce n’est pas être alarmiste : c’est être responsable.
Et si quelqu’un dans votre entourage présente ces signes, encouragez-le à ne pas les minimiser.
Écouter son corps, c’est lui dire : « Je t’écoute. Tu comptes. » Et parfois, c’est ce qui peut tout changer.